Petit séjour à l'Envers des aiguilles avec Grégoire.
On profite des derniers jours de ce très sympathique anticyclone d'automne pour grimper au calme dans ce spot majeur de l'escalade granitique.

Premier jour : montée au refuge de l'Envers.
La mer de glace a pris un sacré coup de chaud pendant l'été et la glace est bien dure et glissante. Il faut presque cramponner pour atteindre les échelles.

Au refuge, on apprécie le bois et la compagnie de Manu, venu au calme pour bouquinner (il nous allumera le feu et fera les corvées d'eau pendant que nous grimpons... Refuge 4 étoiles je vous dis.

Le lendemain, on se fait un petit run d'essai dans Le piège et Le pont des soupirs à la Tour Verte, deux voies de 200 et 250m sur du beau granit... Une belle entrée en matière.


Le piège est une voie peu équipée de l'envers qui attaque par une belle fissure typique... assez surprenant tout de même.
La deuxième longueur est une dulfer sur une fine fissure. Au moins on est avertis.
Le reste est plus conventionnel mais ça reste du granit.

Le pont des soupirs (attaque par la cité des Doges, conseillé Par Sieur Piola) est un itinéraire dont la première partie a pour but de passer sur le débonnaire mais impressionnant bloc coincé.
La deuxième partie, plus grimpante est bien équipée et esthétique.

Le lendemain, on attaque les choses sérieuses : Tout va mal à l'Aiguille du Roc, superbe voie de 500m (ED-) dont le finish est assez aérien.

C'est une longue et belle voie avec un début peu aérien (malgré L4 qui grimpe bien) et une fin raide et de toute beauté.

Fin de saison (et journée courtes) oblige, on ne sortira pas le sommet mais on s'arrête là où la voie rejoint Subtilité Dulférienne... une belle voie facile et peu équipée qu'on reviendra faire au printemps.

Pour le dernier jour, on avait prévu de grimper le début Chihuahua mais il semblait y avoir quelques coulées de glace (orientation E).

On se rabat alors sur Pasang, de retour de l'Everest, une très belle voie moins connue que le piège mais avec de plus beaux pas d'escalade.

La petite dernière journée est fini, on profite de la terrasse du refuge avant de redescendre avec une certitude : on reviendra.

Les sorties :
Tour Verte : Le piège
Tour Verte : Le pont des soupirs par la cité des Doges
Aiguille de Roc : Tout va mal...
Tour Verte : Pasang, de reour de l'Everest

Après avoir fait le Couloir W du petit Armet et la Ligne, il fallait logiquement terminer cette trilogie cette année.
Direction donc le Couloir en S du Grand Armet (ou Armet Rouge).

A l'approche, on voit tout de suite que le secteur a souffert des forts réchauffement : beaucoup de boules sont tombées du versant W. Dans quelles conditions allons nous trouver le couloir ?

La neige est dure mais je m'obstine à passer sans couteaux ; de toute façon je n'en ai pas... un jour peut-être...

From Armet - Couloir W en S

En arrivant au pied du couloir, on est bien soulagé : pas de boules ni de goulote... et en plus ça se remonte facilement. Que du bonheur.

From Armet - Couloir W en S

En 1h30 on est en haut. On regrette même que ce ne soit pas plus long.

On peut alors profiter pleinement d'un bon casse croute au soleil.

From Armet - Couloir W en S

La descente sera un vrai régale. C'est facile la pente raide avec dans ces conditions.

From Armet - Couloir W en S

On doit malheureusement déchausser 2 fois. Ça coupe un peu la descente mais de toute façon cette ligne est vraiment belle.

From Armet - Couloir W en S

Encore une ligne de faite. Je commence à bien avoir épurer un de mes coins préférer autour de Grenoble.
Il ne reste plus qu'à attendre que la FN du Grand Armet s'enneige un peu... S elle le veut bien.

Bubu avait repérer ce couloir il y a quelques années, reste à aller voir si c'est skiable.

On profite donc de ce lendemain de chute de neige pour partir à sa découverte. En fait il neigera encore jusqu'en début d'aprèm.

Après avoir attendu un temps certain au pied du couloir que les nuages se lèvent, on fini par remonter le cône jusqu'à buter sur un ressaut rocheux.

Je pars alors me mettre un petit combat dans du dry-mousse-rodos-climbing, histoire de squizzer le ressaut ! Un peu galère. Une fois sortie, je découvre une meilleur astuce qui permet d'éviter facilement le ressaut (couloir à droite juste avant le ressaut).

Devant le gros brassage qui s'annonce, on décide de rebrousser chemin pour faire le couloir en boucle.

La montée sera bien longue et je devrais porter ma petite forme tout le long de la montée.

On arrive alors à la crête et après une petite hésitation, c'est parti !

Bon petit couloir sympa mais qui ne se ski pas juqu'au ressautr (<1m de large). Il faut le quitter au 2/3 pour rejoindre une large pente. Ensuite c'est au choix : rester dans le large avec des grandes courbes ou replonger dans le couloir par un petit ressaut raide et mal eneigée.

Le retour à la voiture se fera ensuite dans une poudre lourde assez infamme.

Antho avait repéré un beau couloir un peu insolite : le Couloir Deprofundis au Mont Pécloz, ça tombe bien, il était dans ma "todo list".